Le syndrome du canal carpien provient d’une compression ou d’une irritation du nerf médian au niveau du poignet. Ce nerf est responsable des pulpes du pouce, de l’index et du majeur ainsi que de la motricité de certains muscles du pouce. Il contient entre autres les tendons fléchisseurs des doigts. Son inflammation provoque des douleurs au niveau du poignet jusqu’à l’épaule, une sensation de brûlure ou de décharges électriques. Le sujet peut aussi éprouver des paresthésies (fourmillements, engourdissements), parfois une perte de dextérité due à une faiblesse musculaire. Pourquoi faut-il agir vite dès l’apparition des symptômes ?
Le syndrome du canal carpien touche davantage les femmes que les hommes. On suppose que des facteurs hormonaux favorisent l’apparition de la maladie. Elle touche en effet prioritairement les femmes enceintes ou ménopausées, mais il y a aussi des facteurs environnementaux liés au travail ou aux pratiques sportives. En tout état de cause, plus on consulte vite, mieux c’est.
- Pour guérir plus vite : une consultation médicale dès les premiers symptômes vous permettra de passer un test de Phalen qui confirmera le diagnostic. Les traitements mis en œuvre seront alors plus légers. Ils consistent en l’administration d’anti-inflammatoires par voie orale, d’exercices d’étirement, de massage et du repos. Le yoga est une excellente alternative.
- Pour éviter la chirurgie : le syndrome du canal carpien à un stade plus évolué se traduit par une perte de la force. Il devient difficile de saisir des objets, même légers. De plus, on constate une diminution importante de la sensibilité des doigts qui devient rapidement handicapante. Dans certains cas, le développement d’une forme sévère ne prend que trois mois. Au stade 2, on évaluera la force de la préhension par des tests de résistance. Les traitements proposés sont alors le port d’une orthèse, des ultra-sons, des séances chez l’ostéopathe ou le chiro. En cas de nécessité, des infiltrations de corticoïdes seront effectuées.
- Pour éviter des séquelles : au départ, les douleurs sont matinales. Elles deviennent vite nocturnes et réveillent. La fatigue s’installe, les doigts sont inconfortables, voire gonflés. Au stade 3, les troubles deviennent permanents, il y a un réel déficit moteur. Le médecin procède alors à un électromyogramme pour localiser le niveau de la compression et rechercher d’éventuelles anomalies sur les autres nerfs. Le traitement sera alors chirurgical. Pour comprendre l'opération du tunnel carpien, il faut savoir que plus l’atteinte est ancienne, plus la récupération totale sera problématique alors qu’au stade 1 de l’évolution, la récupération est très bonne.